Entre le 26 et le 28 Février 2020, le hashtag #UneVraieFemmeAfricaine est devenu viral sur les réseaux sociaux. Certainement que vous vous êtes posé la question de savoir l’objectif de ce hashtag et la façon dont il est utilisé.

Que des internautes l’associent à une campagne, un mouvement, une série, une révolte, une rébellion des femmes en Afrique ou encore à une guerre contre le mariage, le hashtag #UneVraieFemmeAfricaine suit sa trajectoire. Depuis son lancement le jeudi 27 février 2020, il a déjà atteint 503,450 personnes (selon keyhole au moment de la publication de ce billet). Mais bien sûr, les chiffres ne sont pas le cœur du hashtag #UneVraieFemmeAfricaine.

Bintou Traoré Mariam est une journaliste et féministe ivoirienne vivant en France. Tout est parti d’une première publication teintée de sarcasmes et d’ironies pour exprimer la pression sociale dans le quotidien des femmes qu’elle a faite. Rapidement, le hashtag #UneVraieFemmeAfricaine s’est retrouvé au cœur de nombreuses autres publications. Les publications avec le hashtag #UneVraieFemmeAfricaine ont commencé à pleuvoir. C’est à croire que c’est un bouton qui a été appuyé.

La journée du 28 février 2020 semble être l’apothéose. Des jeunes femmes de nombreux autres pays sont rentrées dans la danse en publiant avec le hashtag #UneVraieFemmeAfricaine. Les publications sont de plus en plus nombreuses. Le hashtag est utilisé pour souligner et relever avec et malice des stéréotypes négatifs qui pèsent sur les femmes.

#UneVraieFemmeAfricaine est celle qui doit se taire et subir les violences dans le foyer. Cet exemple de phrase dévoile de façon dérisoire le fait que des femmes sont contraintes de supporter les violences et ne sont presque pas encouragées à les dénoncer. Cette phrase lève aussi un coin de voile sur le règlement à l’amiable, le complexe d’infériorité inculquée aux femmes dans leur éducation.

Cependant, le hashtag suscite de vives réactions. Certaines personnes estiment que le hashtag dénigre la femme africaine et porte atteinte à la famille. D’autres rappellent l’importance de ne pas sombrer dans la violence.