Tout est parti d’une discussion sur Tweeter entre Kevin GBAGUIDI et Moïse SODOKIN. L’expression Noël Pour Fati est sortie dans les échanges. Ensuite, Célestin AGBESSI, un autre ami, papa, et défenseur ardent de Fati s’est invité. Cette idée de Noël pour Fati nous a accroché moi et Brian SOSSOU. On s’est ramené en flash pour la fête. Puisqu’aller à la rencontre de Fati est notre marque, on s’est résolu à nous déplacer vers elles dans l’arrondissement de MEDEDJONOU dans le département de l’Ouémé.

Je vous épargne de tout ce qui a été acrobaties, improvisations, mises à jour et revirements dans l’organisation de Noël pour Fati. Mais une fois encore, aucun mûr n’a été trop haut pour les ami.e.s de Fati. On avait quand même des ressources disponibles : un mec de taille, un homme de toutes les situations, une femme au dos large et le soutien imparable du papa de Fati, Célestin AGBESSI 🤣. Cette combinaison ne pouvait donner qu’une détermination infaillible, une volonté à se plier en deux milles pour rendre l’initiative possible.

De Tweeter à MEDEDJONOU, le chemin n’a pas été long

Elles étaient là. Elles ont été mobilisées grâce au dynamisme de l’Association Les Leaders Solidaires de MEDEDJONOU. Un accueil chaleureux nous a été accordé. L’enceinte de la Bibliothèque Solidaire de MEDEDJONOU a abrité la rencontre avec les filles. L’ordre du jour était décliné comme suit : présentation de toutes les filles et de l’équipe des amis de Fati ; animation + petit déjeuner ; session sur les barrières à la réalisation des rêves des filles ; session sur l’estime de soi ; animation + déjeuner ; jeux et remise de cadeaux.

Brian SOSSOU a ouvert les hostilités. Elle s’est présentée à la façon sucrée. Elle a expliqué la raison de notre présence aux côtés des filles, ce que nous allons faire ensemble. Les filles ensuite se sont également présentées. Chacune d’elles a dit son nom et prénoms, son âge, sa classe, et ses rêves. Comme je m’y attendais j’ai entendu de belles aspirations. Au détriment du fait qu’elles n’ont pas toutes été exprimées avec assurance et courage, elles restent de profondes ambitions.

Nous étions avec les filles pour leur rappeler qu’elles peuvent si elles veulent, que des personnes pensent à elles, qu’elles sont des citoyennes sur lesquelles le Bénin doit compter pour amorcer son développement. J’ai vu les filles de MEDEDJONOU en train de porter leurs voix : je veux devenir sage-femme, médecin, avocate, enseignante, journaliste…

À écouter ces filles, je me suis demandée : Que faisons-nous pour aider ces filles à avancer vers leurs rêves ? Je me suis rendue compte que le premier pas c’est ce que nous sommes allés faire ce dimanche 29 décembre 2019 : leur dire que c’est possible quand on y croit et quand on se bat pour y arriver.

Après les filles, l’équipe s’est aussi présentée. Nous avons fait comme les filles en partageant nos rêves et surtout nos souhaits pour elles toutes. Il y a eu une petite animation. J’ai animé avec les filles. Elles avaient des étoiles dans leurs yeux. J’ai lu l’espoir. Notre mécène, Célestin AGBESSI a échangé avec les filles après s’être présenté aussi. Il a raconté l’histoire de sa mère pour inspirer les filles.

Ses propos remplis d’inspiration ont captivé l’attention des filles. Il est revenu sur le fait de nourrir des rêves et se battre sans relâche pour les réaliser en prenant exemple sur sa mère. Ne laissez personne vous faire croire que vos rêves sont irréalisables. Vous devriez croire en vos rêves et travailler votre potentiel-a-t-il expliqué aux filles.

L’intervention du Dr Célestin a marqué la pause. 💃💃💃Nos valeureux sandwichs ont été broyés accompagnés de jus naturels😂. Une fois la pause posée, nous sommes allés dans la deuxième partie de la journée. La discussion sur les rêves et les barrières pour la réalisation de leurs rêves a été animée par Moïse SODOKIN. Les filles ont partagé plusieurs facteurs qui pourraient empêcher ou freiner la réalisation de leurs rêves.

Elles ont parlé des grossesses précoces, de l’absence d’aide et d’assistance pour la poursuite de leurs études, les harcèlements en milieu scolaire, les mauvaises compagnies, l’absence d’une éducation sexuelle…J’ai expliqué aux filles par la suite que la personne qui va se retrouver au centre de toutes ces difficultés et qui va devoir les affronter c’est chacune d’elles. Ainsi, il est apparu idéal pour nous de renforcer leur estime de soi et les amener à avoir une forte personnalité.

La discussion sur l’estime a ainsi débuté par une brise-glace thématique intitulée D’accord et Pas d’accord. On a discuté sur l’opinion que l’on a de soi, la valeur que l’on s’accorde, la confiance en soi et l’affirmation de soi. Certaines parmi les filles ont partagé la réalité selon laquelle les filles ne prennent pas souvent la parole. J’ai vu opportun de leur rappeler, que personne ne force les garçons à prendre la parole et que personne ne va non plus les forcer elles. Mais si elles veulent prendre la parole, qu’elles prennent la parole.

Elles ont compris qu’il est important pour elle de trouver les moyens de vaincre la peur et cultiver le courage de dire ce qu’elles pensent. J’ai vu avec les filles combien de fois il est important de se fixer des objectifs, de les écrire et les lire à chaque fois ; de se définir, s’expliquer sa personnalité, énumérer les valeurs avec lesquelles elles voudraient avancer et essayer de ne pas trahir ces valeurs ; de comprendre que rien n’a jamais été facile et combien il est capital de comprendre que les difficultés seront toujours présentes et que la réussite dépend du fait de ne pas abandonner.

Pour finir on a vu ensemble qu’il faut toujours faire des choix qui vont permettre d’avancer vers leurs rêves, respecter les parents et être humbles.

La dernière partie de cette rencontre a été la plus intéressante. On a mangé, on a dansé. Les filles de MEDEDJONOU sont des danseuses exceptionnelles. Faut-il le rappeler, nous sommes partis vers ces filles avec de petits présents, des gadgets et un cadeau spécial pour chacune d’elles.

À notons que Fati est un pseudonyme pour désigner toutes les filles du Bénin. Tapez #CeQueFatiVeut pour comprendre.

Chanceline MEVOWANOU