Avoir le courage et la détermination n’est pas synonyme d’absence de peurs. La peur est un sentiment normal, voire utile. Cependant, demeurer dans nos peurs et par corollaire dans le statu quo est un venin fatal pour nos rêves et nos projets. C’est ce que j’ai compris avec le programme Irawo Taka.

Il y a quelques semaines, j’ai démarré une expérience d’apprentissage avec le programme Irawo Taka. C’est un programme initié par le média des jeunes talents africains Irawo au profit de personnes porteuses de projets qui sont en quête d’outils et notions pour les concrétiser. Avec ce programme, la première étape pour moi a été la découverte de mes peurs.

Quelles sont les différentes sortes de peurs qui existent ? Quelles sont mes peurs ? Je ne me suis jamais posée ces questions de façon concrète auparavant. Personne n’avait non plus attiré explicitement mon attention sur cela. Pourtant, il y a des peurs qui m’habitent. Elles influencent mes idées, mes décisions et mes actes de chaque jour.    

Le premier module du programme Irawo Taka est intitulé : nos peurs : ces « amies » qui empêchent notre réussite. Le module comme chacun des autres modules est accompagné d’un Taka Juice. Un Taka Juice est une session live exclusive avec des entrepreneurs et créatifs de renom pour apprendre de leurs expériences et créer un changement positif.

Pour le Taka Juice du module 01, nous avons échangé avec Ulrich Sossou sur comment agir au quotidien malgré ses peurs. L’objectif du module est d’amener les Takas (cerveaux) à connaitre leurs peurs, savoir identifier les impacts positifs et négatifs de ces peurs afin de pouvoir lever certaines barrières pour leurs rêves.

Avec ce module, j’ai découvert mes peurs. L’exercice n’a pas été simple. C’était un peu comme une confrontation « moi à moi ». Je me croyais à l’abri de certaines peurs. Avec le module, j’ai réalisé que je porte des peurs bien plus que je ne pensais. C’est le niveau 01. Le niveau 02 c’est celui de la désillusion. C’est à cette étape du module que je réalise combien mes peurs autrefois inconnues m’ont fait aller dans un autre sens que ce que je voulais.   

Certaines personnes insinuent qu’être un exemple de réussite est synonyme d’absence de peurs. Le programme Irawo Taka très tôt m’a fait comprendre ceci : les peurs font partie de nous. Que serions-nous sans nos peurs ? Nos peurs symbolisent quelque part notre humanité. Elles comportent des effets bénéfiques et non bénéfiques. Le but ultime n’est pas de se lancer dans un combat pour éviter les peurs.

Il est question de comprendre ses peurs, leurs bons et mauvais côtés. Ensuite, apprendre à les surmonter et ne pas laisser nos peurs former une barrière pour nos projets. Nos peurs ne doivent pas nous contrôler ou nous diriger. Du moment où nous avons conscience de leur présence, de leurs conséquences (bonnes comme mauvaises), nous développons des mécanismes pour rester le ou la Taka que nous sommes.

J’ai souvent peur de faire des erreurs. Cette peur me pousse à faire attention à chaque détail et à rechercher la perfection. Dans le même temps, cette peur me maintient dans l’inaction quand j’estime que je ne suis pas assez outillée pour bien faire. Elle m’amène à vouloir que tout soit bien avant de commencer. Surtout, cette peur me fait me poser moi-même des barrières.

Pourtant, les erreurs sont souvent nos sources d’apprentissage. Sans échecs, pas d’apprentissages. Quand j’ai compris cette peur qui me fait bien plus de mal que de bien, j’ai pris une bonne résolution. C’est normal d’avoir peur de mal faire.  Cependant, c’est en faisant, que je fais mieux chaque jour pour devenir meilleure. Si j’ai peur de mal faire, je fais quand même. Progressivement, je vais m’améliorer.

Nos peurs sont comme nos alertes, nos signaux d’incertitudes. À nous de décider si nous allons nous arrêter devant ces signaux en attendant qu’elles s’éteignent ou nous irons quand même de l’autre côté, payer le prix et devenir meilleures. Margareth Drabble a dit : «  Quand rien n’est certain, tout est possible »